vendredi, septembre 23, 2005

-Présence- Le premier ministre chinois annule


Wen Jiabao, le premier ministre chinois a annoncé qu'il ne viendrait pas en France. Une échéance intérieure le retiendrait à Pékin.
L'annulation de sa visite en France est la seconde après celle de son voyage aux USA. Celle-ci avait été motivée par la venue inoppinée de Katrina.

Cela nous donne l'occasion de revenir briévement sur l'état des relations sino-françaises.

La Chine est une des plus importante, si ce n'est LA plus importante, puissance économique mondiale. La profusion de main-d'oeuvre associée à une rémunération plutôt légére lui permet d'être plus compétitive que quiconque. Sans compter que ses capacités de production sont très élevées. Ce qui entraine une certaine frayeur chez les autres grandes puissances et si celles-ci ne peuvent rien sur les marchés extérieurs, en revanche ils vérouillent leurs marchés intérieurs. Ce qui aboutit à la crise des quotas de cette année. Face à une percée des produits textiles chinois à moindre coûts sur leurs marchés, les Etats-Unis et la France ont réagi en limitant les importations par le biais de quotas. Cela a eu pour conséquence de froisser les autorités chinoises qui considérérent cela comme déloyal et abusif. La crise s'est résorbée en douceur par des accords bilatéraux sur les importations.

Ceci montre que les relations avec la Chine ne sont pas toujours sereines. L'épisode des frégates de Taïwan le démontre. En effet la patrie du petit livre rouge est encore en attente de son dédommagement et elle a même aujourd'hui doublé la hauteur de ses réclamations. Les frégates ont toujours représenté un dossier sensibles dans les relations entre la France et la Chine, car finalement l'héxagone a une sacrée ardoise a régler dans cette affaire.

Néanmoins, le business doit continuer, ainsi faut il tenir compte de la livraison de 65 airbus cette année (et espére 80 autres d'ici 2008). Même si le mérite de cette transaction ne revient pas entièrement à la France, elle y est partie prenante. Rappelons également les années croisées Chine/France, assurant la promotion culturelle de chacun chez son homologue.

Les relations entre les deux pays ne devraient donc pas entrainer un "report" (terme officielement employé) de la visite de
Wen Jiabao.
Si on regarde l'actualité récente, on peut penser que la Chine se trouve dans une situation diplomatique légérement embarassante. D'un coté la France, ses entreprises en voie d'implantation en terre chinoise, son marché intérieur, un allié très puissant dans l'UE...
De l'autre, l'Iran, fournisseur de pétrole, deuxième ressource mondiale en la matière, un marché également....
Il faut tenir compte de trois déclarations faites le 23/09:
-La Chine déclare qu'elle se range du coté de l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie
Atomique) concernant la crise du nucléaire opposantcette dernière à l'Iran.
-L'Iran estime avoir gagné une bataille dans la dite crise lorsque l'AIEA déclare renoncer à saisir le conseil de sécurité. Consciente qu'elle est de l'inutilité de la chose puisqu'elle ne peut rallier deux de ses membres (Chine et Russie) ni les autres états qui n'ont pas signé le traité de non-prolifération.
-Le premier ministre chinois renonce à sa venue en France. Sachant que celle-ci fait partie des plus virulents états opposés à l'Iran dans cette crise (USA, GB, Allemagne entre autres).

Il y a très certainement un rapport et l'objectif est de ne pas se mettre dans une situation difficile vis à vis d'un de ses interlocuteurs d'une façon ou d'une autre.


A suivre...

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