Nous sommes particuliérement concernés par cet article. Pour ma part je ne crois pas que l'apparition de sites tels que ceux décrits ici, ni que l'appropriation de l'actualité soit dangereuse ou condamnable. Cela participe à un ragard objetif sur les évenements ainsi qu'à la véhiculation de l'information.
L'article:
"Les médias traditionnels sont-ils menacés par les pages personnelles mises en ligne, les blogs, qui se développent sur la Toile à une vitesse vertigineuse ? Le Parlement européen a invité des journalistes à débattre de cette question à l'occasion du lancement de son nouveau site (www.europarl.eu.int).Guido Baumhauer, rédacteur en chef à la radio allemande Deutsche Welle, a rappelé qu'"il existe 31 millions de blogs sur Internet et qu'il s'en crée 80 000 par jour" . Beaucoup d'auteurs les ont lancés dans le but de compléter ou de contredire les informations de la presse traditionnelle, qu'elle soit écrite, audiovisuelle ou même, désormais, électronique.
L'eurodéputé travailliste Richard Corbett a expliqué qu'il a créé son blog, en 2003, parce qu'il ne voulait plus que ses propos "soient déformés" ou simplement "triés et filtrés" par une presse "eurosceptique". "Quand les gens surfent sur Internet, ils trouvent au moins quelque chose de proeuropéen !" , a-t-il ajouté. Des journalistes présents ont admis qu'ils se sont parfois servis des blogs pour s'informer, "notamment pendant le tsunami, où l'on ne disposait pas d'informations de la part des autorités thaïlandaises" , a indiqué une Finlandaise.
Adrian White, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, a estimé que "les sites Internet des organes de presse traditionnels tels que la BBC ou CNN seront toujours sollicités, parce que les gens veulent avoir une information fiable et crédible" , ce qui n'est pas le cas des blogs, a-t-il précisé, beaucoup mélangeant information et publicité ou n'indiquant pas l'origine de leurs informations.
PAS DE CADRE ÉTHIQUE
Le problème devient délicat car nombre de journalistes sont eux-mêmes devenus des blogueurs : ils éditent des informations qui ne paraissent pas dans leur organe de presse, faute de place. Menacent-ils alors celui-ci ? M. White répond par la négative, à condition que ces informations complémentaires aient le même sérieux que les autres. "Le problème des blogs, c'est qu'ils n'ont pas pour l'instant de cadre éthique" , a-t-il observé. Sa consœur, Karlin Lillington, de l'Irish Times, a constaté que les journalistes sont soumis à des "règles déontologiques strictes, en matière de diffamation, notamment, alors que les blogueurs peuvent se comporter comme au Far West" .
Ces journalistes se sont opposés aux propos de Thomas N. Burg, consultant spécialisé dans le développement de logiciels, qui considère les blogs comme de simples "vecteurs de conversation libres de toute contrainte" . Le Parlement européen a réclamé l'instauration d'un droit de réponse sur les médias électroniques, mercredi 7 septembre. Il l'a fait à la demande de l'UDF Marielle de Sarnez, qui déplore que "rien ne soit prévu quand vous êtes victime d'une diffamation ou d'une atteinte à votre vie privée" .